La Nature que nous commençons à maltraiter un peu trop n'a pas toujours été, autour de nous, ce que nous connaissons actuellement. Ce n'est pas seulement le cas des très lointaines périodes géologiques, de l'atmosphère primitive de dioxyde de carbone il y a un ou deux milliards d'années, de la libération de l'oxygène par les plantes chlorophylliennes et de la fixation du gaz carbonique par les mollusques marins élaborant leurs coquilles de carbonate de calcium, des climats tropicaux pour nos régions du fait de la lente dérive des continents, ou des grands reptiles du Secondaire diparus il y a 65 millions d'années. La mince pellicule du Quaternaire, qui ne compte que trois millions d'années, et qui se définit par la présence de l'homme, a connu des variations naturelles importantes, cycliques, concernant surtout la température, et déterminées par des phénomènes astronomiques complexes. Ces variations, modestes. en valeur absolue (4° de moins sur la température moyenne), étaient parfois suffiantes pour empêcher toute présence humaine dans la plus grande partie de l'Europe, les chasseurs préhitoriques étant par exemple cantonnés lors du plus fort de la glaciation de Wùrm (il y a 23 000 à 13 000 ans) dans le Sud-Ouest de la France et des parties de l'Espagne, de l'Italie, de la Grèce et des Balkans.
Quatre grandes glaciations quaternaires ont été
distinguées en Europe. On les a nommées (d'après
des affluents du Danube où les dépôts ont
été reconnus en premier) glaciations de Gùnz,
de Mindel, de Riss et de Wùrm (Weichsel). Chacune a duré
environ 100 000 ans, les "interglaciaires" à
climat plus ou moins semblable à l'actuel (mais parfois
très différent) étant de l'ordre de 30 000
ans. Puis on a ajouté les glaciations de Biber et du Donau
plus anciennes. Dans les régions tropicales le tout correspondait
à des arides et des pluviaux. Dans d'autres régions
tempérées, des glaciations ont reçu d'autres
noms, leur identification avec les épisodes d'Europe centrale
n'a pas toujours été des plus faciles, mais on est
certains que toute la Terre a connu en même temps soit le
chaud, soit le froid. Les variations d'humidité ont été
très importantes, certains épisodes "glaciaires"
étant plutôt très secs que très froids.
Il y a dans chaque glaciation des "stades" séparés
par des "interstadiaires" plus ou moins tempérés,
certains aussi importants en réchauffement et en durée
que les interglaciaires. Les noms anciens perdent une grande partie
de leur sens et l'on parle maintenant plutôt en chronologie
absolue.
Les variations de la température et de la pluviométrie
ont eu des conséquences majeures sur la vie et même
sur la géographie. Les glaciations immobilisent d'énormes
quantités d'eau (calottes polaires, glaciers de montagne),
d'où un abaissement du niveau des océans (Fagnart
1993) dépassant 100 m pendant le Wörm : il n'y avait
pas alors de détroit de Behring, mais une terre de près
de mille kilomètres de large par laquelle les hommes sont
passés en Amérique sans s'en apercevoir. L'Angleterre
était rattachée au Continent et couverte pour la
plus grande part par les glaciers, la moitié sud de la
Mer du Nord n'existait pas, au début du retrait des glaces
les chasseurs allaient à pied sec directement de Hull à
Göteborg. Le maximum de froid donne les terres nues ("Barren
Grounds") du Nord du Canada, qui ont existé chez nous
pendant les maxima glaciaires, par exemple sur le plateau ardennais,
et un peu partout (encore maintenant) en haute montagne. Le maximum
de sécheresse, dans les centres des masses continentales,
fournit actuellement le Sahara (qui était très fertile
il y a quelques milliers d'années, les gravures mpestres
et les analyses de sols fossiles en témoignent), le désert
de Gobi ou ceux des Andes etc. La nudité ou la faible protection
des sols, que ce soit le fait du froid ou du manque d'eau, favorisent
l'érosion. L'eau dans un cas, le vent dans l'autre, emportent
petit à petit les couches superficielles pour en exposer
d'autres avant de les entraîner à leur tour et de
constituer des alluvions (l'eau) ou des dunes (le vent). Les riches
limons de la Picardie et du Nord de la France sont ainsi des loess
arrachés par le vent pendant les glaciations aux sols nus
exondés de la Manche et de la Mer du Nord, puis déposés
sur les reliefs. Il y en a sept mètres d'épaisseur,
et parfois plus. Les tempêtes de poussières alternaient
alors avec les tempêtes de neige et rendaient le séjour
humain périlleux. La terre végétale que nous
connaissons maintenant a été reconstituée
par l'action des végétaux après la fin du
froid.
La végétation dans les contrées actuellement
tempérées n'était pas pendant les périodes
glaciaires une toundra comme on le dit trop souvent : il n'y avait
pas les longues nuits polaires ni la faible luminosité
qui sont responsables d'une grande part de caractères de
cette formation, notamment des arbres nains. C'était plutôt,
selon les régions et les précipitations, une toundra-parc
ou une steppe-parc froide. Il y avait peu d'arbres, à cause
à la fois du froid et de la faible quantité d'eau
: les diagrammes des pollens montrent de 70 à 90 % et
plus d'herbacées (contre moins de 5 % maintenant dans
les forêts). On trouvait abondance de composées,
de carex, de joncs, de graminées et le lichen des rennes,
qui est indispensable à leur survie. Les rares arbres étaient
principalement des bosquets de saules et de bouleaux, le pin intervenant
en premier lors des réchauffements. Mais dans quelques
fonds bien protégés pouvaient avoir survécu
des essences plus thermophiles (tilleul, chêne, aulne, etc)
servant de point de départ à la recolonisation rapide
dès les améliorations - et permettant aussi à
l'homme de se fournir en outils et en armes : perches
pour les tentes, sagaies pour la chasse.
Les animaux de l'environnement étaient aussi très
spécifiques : on pense aux mammouths, mais les plus nombreux
étaient les rennes et les bisons, vivant en grands troupeaux
dans la steppe ou le parc, les chevaux, les aurochs, les bouquetins
dès qu'il y avait des rochers, les élans dans les
marécages. La biomasse d'herbivores disponibles est estimée
à environ 400 kg de viande utilisable au km² (5 rennes
à 80 kg de viande, Leroi-Gourhan 1955) sur laquelle l'homme,
comme le loup, prélevait environ 5% par an, ce qui permet
largement la perpétuation du gibier. Le lièvre arctique,
le lemming à collier et d'autres rongeurs ne manquaient
pas non plus, ni les oieaux migrateurs. Ni les moustiques, par
millions, comme aujourd'but en Laponie.
L'homme paléolithique n'occupait qu'une partie du terrain,
des îlots dans "un désert humain fourmillant
de gibier" (Bordes 1968, p. 235), même dans les interstadiaires
ou interglaciaires moins rigoureux. Il y avait environ 1 000 à
3 000 personnes en France, soit un groupe local de 20 à
55 personnes pour 10 000 km2 (2 départements), mais en
fait plutôt quinze ou vingt groupes dans une région
et personne dans la plupart des autres au même moment. Ceci
pour les stades les plus anciens, entre 900 000 et 40 000 ans
avant nous. On trouve 8 000 à 10 000 personnes en France
pour le Magdalénien supérieur, la période
finale la plus peuplée, avec six groupes régionaux
inégaux séparés par de vastes zones vides.
Chaque groupe régional comprenait 10 à 20 groupes
locaux de 50 à 100 personnes et un quart seulement du territoire
était vraiment occupé (Rozoy 1992). En équilibre
avec la Nature dont elle était partie intégrante,
notre espèce ne risquait guère alors de détruire
son environnement, ni même de le modifier à son profit
comme elle le fera plus tard.
L'impact sur le milieu ambiant était strictement limité
à la matérialité immédiate : en grotte
ou abri-sous-roche, le meilleur endroit est choisi, une ou deux
pierres sont déplacées, peut-être des peaux
forment-elles des écrans; en plein-air, il y a tente ou
cabane avec un foyer, créant un milieu habitable; quelques
pierres pour caler le bas de la tente, parfois seulement un pare-vent;
au Magdalénien on trouve des pavages du sol limitant les
remontées d'humidité, des foyers creusés
ou aménagés, mais aucune modification du milieu
hors de l'habitat n'est perceptible.
Le réchauffement du climat après chaque glaciation
(ou stade) a été lent, progressif, par avancées
et reculs successifs. On connaît mieux le plus récent,
il y a 12 000 à 9 000 ans. On distingue en Europe, après
le Pléniglacial qui culmine au Dryas I, l'épisode
un peu moins froid de Bölling (12 400 à 12 000),
encore glaciaire, mais permettant l'expansion humaine en Europe
moyenne, le bref grand froid du Dryas II (12 000 à 11 800),
l'épisode presque tempéré d'Alleröd
(11 800 à 11 000), le froid du Dryas III (11 000 à
10 500), le Préboréal (10 500 à 8 800) où
le réchauffement devient net, masi entrecoupé du
léger froid de Piottino, Puis le Boréal (8 800 à
7 500), optimum climatique chaud et assez sec, suivi de l'Atlantique
pluvieux (7 500 à 4 500) dont le climat est chez nous le
plus proche de l'actuel. Les calottes polaires et les glaciers
fondent et les mers remontent progressivement. La remontée
la plus rapide fut de 50 m en 2 400 ans, il y a 9 700 à
7 300 ans, au cours du Préboréal et du Boréal,
aboutissant au haut niveau "de Fromentine" à
8 m au-dessous de l'actuel et coupant l'Angleterre du Continent
(Ters 1973, Rozoy 1978, pl. 220). Il y a un décalage par
rapport aux températures, la glace met du temps à
fondre, des phénomènes eustatiques et tectoniques
compliquent la perception des détails, mais le niveau actuel
ne sera atteint que peu avant le début de notre ère,
il y a même eu un bref épisode un peu plus haut.
Chaque épisode avait sa flore et sa faune spécifiques.
La toundra-parc du Bölling, outre les quelques saules et
bouleaux, comportait dans les endroits les mieux protégés
des micro-climats avec des arbres thermophiles (Noirel-Schutz
1990). Le renne était dominant (même à Bordeaux
et en Avignon), mais il y avait quelques cerfs.
Au Dryas II c'est presque un bref retour au Pléniglacial,
le plateau ardennais est déserté et on y relève
des fentes de gel sur sol nu. Les Magdaléniens continuent
de chasser le renne dans le Bassin parisien. Puis vient à
l'Alleröd une forêt claire de bouleaux et de pins
(50% de pollens d'arbres), habitée par le sanglier, le
cerf et le chevreuil. Au Dryas III, la forêt disparaît,
retour de la toundra-parc et du renne, au moins en Belgique. Forêt
claire à nouveau au Préboréal, le pin domine
sur le bouleau, les autres feuillus sont épiodiques, le
sanglier et le cerf sont abondants, mais l'aurochs est toujours
présent, de plus en plus rare car ce n'est pas un animal
de forêt (le demier sera tué en 1627 par un nobliau
polonais). Au Boréal, c'est l'extension spectaculaire du
noisetier, essence de milieu ouvert s'il en est. Il y a plus de
sanglier que de cerf et de chevreuil, le castor et les lapins
abondent. A l'Atlantique, la pluviosité majorée
favorie les arbres, c'est le développement de la chênaie
mixte, encore actuelle, qui fait un milieu plus fermé,
plus sombre (tilleul, chêne, orme, frêne, aulne, charme,
érables champêtre, plane et platanoïde, noisetier,
sorbier et, tardivement, hêtre, au Subatlantique. Bouleau,
saule et pin sont relégués aux terrains pauvres).
Le cerf l'emporte alors sur le sanglier. La forêt couvre
absolument tout, la notion de paysage tel que nous la connaissons
existe à peine : il y a bien des camps sur des à-pics
sortant de la sylve et visibles de loin, qui ont attiré
les chasseurs, peut-être pour le piégeage des grives,
qui s'y arrêtent volontiers en octobre; mais de là
on ne voit que les cîmes des arbres... et les étoiles
! A l'Est, où parvient moins de pluie, la forêt est
remplacée par le parc, puis par la steppe herbeuse où
dominent les graminées; le renne est parti vers le Nord,
mai le bison subsiste avec l'aurochs aux côtés du
cerf et du sanglier qui sont un peu plus grands que chez nous.
La réinvention et la généralisation de l'arc
à la fin du Magdalénien, juste avant la fin du froid,
déterminent le passage à 1"'Epipaléolithique"
("Mésolithique") et entraînent un fort
accroisement de la population humaine, favorisée ensuite
aussi par le climat plus clément. La France, lors de l'optimum
climatique du Boréal, est peuplée de 50 000 à
75 000 habitants, soit une trentaine de groupes régionaux
(tribus endogames) de 1 000 à 3 000 personnes occupant
15 000 à 30 000 km2 chacun. Les groupes locaux ("bandes")
sont plus réduits qu'au Paléolithique, 10 à
25 personnes, du fait de la plus grande puissance de chasse de
l'arc. Il y a donc une centaine de bandes par tribu, le terrain
est maintenant occupé en entier et très bien connu
dans ses détails.
Ces archers, très mobiles dans leurs territoires traditionnels,
vivent (en équilibre avec le milieu) des plus grands animaux
présents : cerf et sanglier, aurochs là où
il y en a. La place de la pêche est encore mal connue, elle
est probablement importante : saumon et autres migrateurs remontent
les rivières en abondance. Coquillages en bord de mer,
escargots à l'intérieur, noisettes en automne, sont
des appoints gustatifs, comme le castor et (en montagne) la marmotte.
Comme au Paléolithique, l'impact de l'homme
sur le milieu est minime, purement local, limité au milieu
artificiel créé par un camp de deux ou trois tentes
dans cette clairière naturelle.
Il y a 6 000 ans (en chronologie radiocarbone non calibrée),
la production se propage depuis le Proche-Orient, acculturant les
chasseurs de la forêt atlantique (des producteurs à
céramique décorée au Cardium ont débarqué
sur la côte méditerranéenne française
depuis 1 500 ans, mais sont restés limités au littoral).
De prédateurs, les chasseurs deviennent producteurs : ils
cultivent des céréales, des pois, des lentilles,
du lin, du chanvre, ils élèvent boeuf, cochon, mouton
et chèvre. Pour créer des champs et des prairies,
ils abattent donc, avec des haches de pierre polie ou par le feu,
une partie de la forêt dont de très larges pans subsistent
toutefois jusqu'à maintenant : un quart du territoire français.
Ce faisant, ils créent de toutes pièces des biotopes
entièrement nouveaux, beaucoup plus variés que tous
les ensembles naturels préexistants. Par leur action novatrice,
poursuivie et amplifiée depuis par les civiliations successives,
nous diposons à la fois des espèces (végétales
et animales) de la forêt, de celles du parc et de celles
de la steppe. Il s'y est ajouté depuis nombre d'espèces
des mêmes milieux en provenance d'Amérique et d'ailleurs
: pommes de terre, maïs et haricots, mais aussi de multiples
plantes et animaux transportés accidentellement : si l'Erigeron
canadense, par exemple, le Polygonum baldschuanicum ou l'écureuil
terrestre sont purement anecdotiques, il n'en va pas de même
du phylloxera, du doryphore ou de certaines algues qui envahissent
nos rivages.
La biodiversité est donc maximale grâce à
ces terroirs associant champs, prairies et forêts. Parmi
les milieux naturels, ce sont le parc et la prairie qui comportent
le plus grand nombre d'espèces animales (tableau 1). Ils
ne sont dépassés que par des milieux marins (grande
barrière australienne). Certains milieux tropicaux sont
nettement plus pauvres que ceux de nos climats. Les parcs naturels
tropicaux ne portent pas plus de grands ongulés que nos
régions avant l'expansion humaine : 4 au km2 dans le Shinyanga
15 à 32 dans des régions voisines (Potts et Jackson
1953), 18 à 40 dans le Serengeti très giboyeux (Kruuk
et Turner 1967), et ce sont surtout des gazelles de Thomson qui
ne sont pas plus grandes que nos chevreuils. Ceci, à comparer
avec 2 sangliers, 4 à 8 cerfs et 10 à 30 chevreuils
au km2 dans nos forêts actuelles (Rozoy 1978). La biodiversité
est limitée, dans beaucoup de régions tropicales
comme ailleurs, par le manque d'eau (plus grave là en raison
de la chaleur).
Tableau 1 - Nombre d'espèces animales disponibles, d'après Elton (1950)
Rivage ardique | 25 |
Toundra sèche | 29 |
Buissons ardiques | 68 |
Lande arctique | 82 |
Sables (zone tempérée) | 66 |
Bois de pins | 80 |
Lande à callune | 105 |
Prairie | 131 |
Parc | 140 |
Mangrove tropicale | 40 |
Grande barrière de corail | 794 |
Les biotopes créés par le défrichement
dans les régions tempérées étaient
donc les plus riches potentiellement en populations animales,
puisque les plus voisins du parc et de la prairie. Je ne dispose
malheureusement pas pour les mêmes milieux de décomptes
des populations végétales, et j'ignore s'ils ont
été établis et publiés. Mais on peut
présumer sans grand risque que la diversité y suivait
une variation analogue.
Cette diversité a été limitée dès
l'origine par les usages mêmes auxquels les défrichements
étaient destinés : la culture et l'élevage,
qui par définition constituent une monotonie pour chaque
endroit; cette monotonie n'est pas toujours compensée par
la diversité des choix des paysans. Mais l'agriculture
et l'élevage traditionnels, outre leurs caractères
polycultural et de polyélevage, maintenaient partout d'assez
larges espaces indifférenciés qui donnaient donc
à la flore et à la faune naturelles de bonnes possibïtés
d'expansion. Parmi les espèces et variétés
cultivées ou élevées, on trouvait aussi une
considérable variation, les 10 ou 20 variétés
de pommes d'une région n'étaient pas les mêmes
que celles d'une autre, et il en allait de même des animaux.
La sylviculture traditionnelle, se contentant la plupart du temps
de coupes périodiques sans plantations ni sélection
des espèces, maintenait la diversité et même,
en créant par coupes des espaces libres changeant
d'année en année, favorisait la diversité
des végétaux arbustifs et herbacés.
Agriculture, élevage et sylviculture mécanisés
et soumis à la loi d'airain des rendements remettent en
cause au plus haut point la biodiversité acquise au cours
des millénaires. La suppression des buissons, des haies,
des talus (cette dernière, nocive aussi pour les rendements
!) et les traitements chimiques de plus en plus poussés
font disparaître les "mauvaises herbes", et on
ne trouve plus, sur des hectares et même des kilomètres
carrés qu'une ou deux espèces de cultigènes
- les mêmes d'un bout à l'autre du pays, car la loi
du rendement (du profit) fait aussi disparaître les variétés
et sous-espèces que nos ancêtres avaient sélectionnées
si amoureusement. On ne trouvera bientôt plus qu'une variété
de pommes sur tout le globe. Les animaux ne sont pas mieux lotis, la fin inéluctable des ours des Pyrénées
au profit (!) des autoroutes n'en est qu'un exemçle plus
spectaculaire que les autres. En sylviculture, c'est l'extension
partout de l'épicéa qui condamne les sous-bois d'antan.
Une lueur d'espoir cependant .. la mise en jachère obligée
d'une part des terres pour freiner la baisse des cours agricoles
favorise une certaine reprise de la diversité. Mais cela
demanderait à être géré. Il semble
que l'on en soit encore loin. Mais ceci... est une autre histoire.
A nous de l'écrire !
Bordes (F.) - 1968 - Le Paléolithique dans le monde. Paris, Hachette, L'Univers des connaissances, 18 cm, 256 p.
Elton (C.) - 1950 - The ecology of animals Methuen, London, 17 cm, 97 p.
Fagnart (J.P.) - 1993 - Le Paléolithique supérieur récent et final du Nord de la France dans son cadre paléoclimatique. Thèse de docdorat , Université des Sciences et Technologies de Lille, 30 cm 2 vol. 565 p.
Kruuk (H.) et Turner (M.) - 1967 - Comparative notes on predation by Lion, Leopard, Cheetah and Wild Dog in the Serengetis area, East Africa. Mammalia XXXI 1, p.1-27.
Leroi-Gourhan (A.) - 1955 - Hommes de la Préhistoire. Les chasseurs. Bourrelier, Paris, 19,5 cm, 128 p.
Noiret-Schulz (Cl.) - 1990 - Analyse pollinique de l'occupation magdalénienne de la grotte de Chaleux (Belgique, province de Namur). Mémoire de D.E.A., Université de Paris 1, lI.E.R. 03 Archéologie. Polygraphié, 30 cm, 160 p., non publié.
Ports (W. H. ) et Jackson (C. H. N.) - 1953 - The Shinyanga game destruction experiment. Bulletin of Entomological Research (1952-1953), p.365-374.
Rozoy (Dr J.-G.) - 1978 - Les derniers chasseurs. L'Epipaléolithique en France et en Belgique. Essai de synthèse. Charleville, chez l'auteur, 3 vol., 1500 pages.
Rozoy (Dr J.-G. ) - 1992 - Le propulseur et l'arc. Techniques et démographies comparées. Paléo 4, p.175-193.
Ters (Mme M.) - 1973 - Les variations du niveau marin depuis 10 000 ans le long du littoral atlantique français. "Le Quaternaire'', géodynamique, stratigraphie et environnement. Travaux français récents. (9° Congrès I.N.Q.U.A.), p. 114-135, 1 tabl. h.t. Paris, C.N.R.S.